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Nous allons aborder, au cours d’une série de 3 articles, la place des soft skills en entreprise. Ce premier article traite des softs skills, quels enjeux en entreprise ?

 

Commençons par la question des enjeux que présentent les soft skills en entreprise

 

Les soft skills sont des savoirs faire et savoirs être comportementaux dont l’importance est grandissante dans le monde du travail.

Pourquoi ? En raison d’une fulgurante accélération de l’obsolescence de compétences dites « techniques. »

 

D’une « durée de vie » d’une trentaine d’année dans les années 1980, elles s’avèrent désormais dépassées en 2 ans en moyenne, selon l’OCDE.

Les acteurs du monde du travail accordent par conséquent une considération de plus en plus grande aux capacités humaines, intelligences sociales et comportementales. C’est particulièrement vrai car nous évoluons aussi dans une monde professionnel en grande mutation.

 

Les tâches techniques, et/ou simples, répétitives… sont progressivement déléguées à des robots ou à de l’intelligence artificielle. Certains avancent même que les 75% des métiers qui existeront dans une vingtaine d’année n’existent pas aujourd’hui !

La crise sanitaire de 2020, qui perdure plus qu’envisagé en 2021, bouscule également notre rapport au travail.

 

Enjeu n°1  des soft skills en entreprise : contrer l’obsolescence des compétences techniques

 

Les compétences techniques évoluent rapidement aujourd’hui. Tellement rapidement qu’il est essentiel pour les chefs d’entreprise et DRH de mettre en place une vraie stratégie d’adaptation, d’anticipation et de gestion de cette obsolescence.

 

Comment se caractérise-t-elle ?

 

Par des compétences qui perdent progressivement ou subitement de leur pertinence, de leur efficacité et donc de leur utilité, et de leur valeur ajoutée.

L’obsolescence des compétences peut être provoquée par l’évolution du métier ou des techniques, outils et connaissances utilisées pour l’exercer.

Certaines compétences demandent juste à évoluer, à gagner en technicité. Par exemple pour un gestionnaire de paie, la compétence maîtrise du logiciel de paie est indispensable. Elle se double en réalité d’un impératif de maintien / montée en compétences régulière, a minima à chaque changement de règlementation ou de version de l’outil.

A l’inverse, de nombreuses autres compétences deviennent progressivement moins utiles puis totalement inutiles à l’entreprise. Elles sont utilisées de moins en moins, puis abandonnées. L’entreprise finit par ne plus les valoriser.

 

Obsolescence des compétences techniques`

Prenons l’exemple du développement de la voiture électrique. Les missions, les connaissances techniques des garages de réparation automobile vont devoir être profondément revues et modifiées pour faire face au changement. Ils ont dû s’adapter à l’intelligence artificielle embarquée il y a quelques années. Leur prochain défi sera de changer de modèle économique ! Le modèle actuel existe depuis le départ. Il est tourné sur l’entretien et la réparation des véhicules thermiques. Ils devront imaginer le suivi de véhicules électriques dont la promesse de vente est de diminuer voire supprimer ces enjeux d’entretien.

 

Les conséquences de cette obsolescence accélérée

 

Ce dépassement beaucoup plus rapide des compétences techniques conduit inexorablement à :

⚠️  Une perte de performance et de compétitivité,

⚠️  Une démotivation des collaborateurs couplée à une baisse de leur employabilité,

⚠️  Et enfin à des risques de difficultés de recrutement.

 

Autant dire que les enjeux sont lourds…

 

Les soft skills apparaissent donc comme une des solutions incontournables pour gérer cette nouvelle problématique. Il en existe d’autres. Ces compétences présentent toutefois des avantages de poids :

✨  D’abord, pouvoir être mobilisées dans toutes circonstances,

✨  Ensuite, être utiles dans tous les domaines d’activité,

✨  Enfin, être mobilisables à tout moment de la vie professionnelle.

Enjeu n°2 des soft skills en entreprise : limiter les impacts des crises

La crise sanitaire liée à la Covid-19 a provoqué de nombreux changements brutaux dans notre rapport au travail : télétravail forcé, confinement, quête de sens, recherche d’une plus grande qualité de vie professionnelle comme personnelle, qualité des rapports humains, managériaux…

 

Elle est donc venue nous démontrer les enjeux liés à ces autres compétences dans l’urgence, les difficultés…

 

Cet enjeu n’est pas seulement lié au contexte que nous connaissons depuis maintenant un peu plus d’un an. Il est valable pour toute crise que nous traversons, que ce soit à l’échelle d’une équipe, d’une entreprise ou de notre société. L’adaptabilité, la résilience, l’intelligence émotionnelle sont des compétences indispensables pour traverser ses crises, trouver de nouvelles solutions de fonctionnement, apprendre de nos expériences…

 

Prendre en considération le facteur temps

 

Soft skills un apprentissage dans la durée

 

Si on reprend notre questionnement initial, à savoir « Soft skills en entreprise, quels enjeux? », la patience est un enjeu indiscutable !

La maîtrise d’un soft skills n’est pas innée… Elle prend du temps, et demande certaines capacités cognitives. Les dirigeants, recruteurs, managers doivent impérativement prendre en considération ce facteur temps.

 

A défaut, ils seront d’une part en perpétuelle insatisfaction face à leurs interlocuteurs. D’autre part, cette insatisfaction risque de devenir contre-productive au développement recherché de ces qualités relationnelles.

 

En effet, pour pouvoir s’exercer, se développer, ces soft skills exigent un espace de liberté individuelle, de confiance, de libre exercice, de bienveillance, de feedback, d’exemples… L’entreprise doit alors devenir cet espace dans lequel l’apprentissage, la formation, le développement des compétences est naturel et valorisé.

 

Ces soft skills peuvent se développer par le biais de la formation, de la mise en pratique et parfois de la thérapie.